Dario le visionnaire

PC : Ciao Dario, merci de nous accueillir aujourd’hui chez toi au cœur de notre magnifique campagne genevoise.

Tu sors d’une semaine extrêmement chargée, on en parlera tout à l’heure, mais faisons un petit peu connaissance. Dis-nous qui tu es ?

DF : Merci à vous de me laisser la chance de partager mon Journal Intime avec les Passionnés qui vous suivent. Je suis Dario Fantauzzo, je suis né le 3 juin 1981 dans une famille sicilienne traditionnelle. Comme tous les siciliens, mon père et mon grand-père aimaient les belles voitures et les belles femmes, même si on ne trouvait pas toujours « la bonne femme » dans « la bonne voiture »…  À cette époque, là-bas, c’était toujours la course automobile : il n’y avait pas de radar, peu de respect des règles. On s’asseyait sur des caisses en bois entassées dans la voiture pour toucher le volant. Et puisque j’étais déjà stressé, je buvais des biberons de camomille.

PC : Et derrière l’homme tiré à 4 épingles qui vérifie que toutes les tables soient alignées au millimètre dans tes restaurants, qui es-tu vraiment ?

DF : Je suis d’abord un grand hyperactif, très sportif ; je ne dors que 3 heures par nuit et je m’intéresse à tout. Je nage tous les jours, je fais énormément de sport et je n’aime pas perdre du temps. Je suis sensible, même si ça ne se voit pas tout de suite, et solitaire, parce que j’ai besoin de me retrouver. C’est tout le contraire du fonctionnement d’un restaurant.

PC : Tu aimes bien diriger aussi… ?

DF : J’aime bien donner des règles mais pas forcément les respecter, je suis autoritaire et exigeant. C’est grâce à cela que j’arrive à quelque chose. J’ai aussi besoin de mon jardin ; depuis toujours j’ai aimé sentir le goût des produits, les goûter, les choisir, les partager. J’ai été importateur de parmesan et de charcuterie et je suis à la recherche perpétuelle du produit unique. Lorsque je prends le temps de m’occuper de mon jardin potager, j’apprécie particulièrement sentir les parfums des artichauts, des tomates et des agrumes. C’est ma fierté. En fait, je suis un créateur, j’aime inventer, décorer.

PC : Justement, la décoration, c’est une de tes passions ?

DF : Ah oui, j’adore ça. C’est moi qui ai tout fait au CALIA (https://www.calia-restaurant.ch); on est parti d’une surface vide et on a tout habillé, tout dessiné, tout créé. C’est ma cuisine, mes produits, c’est l’aboutissement de ma vie. On y boit 17 cafés différents, on a un bar à charcuterie, un laboratoire à pain et à pâtes fraîches. Tout est fait ici.

PC : On peut parler de revanche ?

DF : Oui, on m’a souvent mal traité, pas pris au sérieux. On m’a empêché injustement d’ouvrir à la Gare des Eaux-Vives, j’ai décidé de me battre et ma revanche c’est aujourd’hui ici, au CALIA.  

PC : Ta passion pour les belles carrosseries et les montres est un peu ton jardin secret ?

DF : J’aime associer une montre à un événement ; par exemple je suis très heureux de porter ma dernière acquisition au poignet ce soir pour mes 40 ans. J’aime aussi mes voitures de collection comme ma Porsche Carrera ou aussi ma moto BMW; elles sont belles, hein ?

PC : Quelles réalisations te rendent fier aujourd’hui ?

DF : Je suis fier du chemin parcouru ; le décès de mon père a fait de moi le patriarche ; il m’avait tout appris, maintenant c’est à moi de commencer à lui ressembler. Je suis aussi fier de mes employés (plus de soixante à ce jour) et de tout ce que j’ai dirigé et créé.

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