Le même ajoulot

Nom : Loutenbach 

Prénom : Luca

Profession : Employé de banque au Crédit Suisse

PC: Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ?

LL: Les deux questions sont très liées. Je suis avant tout un amoureux de ma région et de mon pays. Je suis né le 25 décembre 1992 dans la ville de Porrentruy, petite bourgade jurassienne entourée de verdure et surplombée par le château de Porrentruy. J’ai eu une enfance magnifique dans cette région et j’ai tissé un lien extrêmement fort avec elle. Je me considère comme une personne bienveillante, terre à terre et très passionnée.

PC: Quelle est votre définition de la passion ?

LL: Un amour qui parvient à surmonter toutes les déceptions, tous les coups durs et les tourments. Un incroyable moteur quand elle est alliée aux bonnes raisons.

PC: Quelle est votre passion ?

LL: Ma passion est de suivre mes deux équipes de cœur : le HC Ajoie, club de ma ville et l’équipe nationale Suisse de football.

PC: Pouvez-vous nous expliquer votre passion ?

LL: Intimement liée à la première question. D’une part un amour inconditionnel de mon pays et ma région d’origine et d’autre part une attirance naturelle pour ces deux sports, en particulier le football. Sa capacité à unifier toutes les classes sociales d’une société m’a toujours fasciné autant voire plus que la beauté du jeu en lui-même.

PC: Depuis quand êtes-vous passionné ?

LL: Assez tard paradoxalement. Je n’avais jamais mis les pieds dans des tribunes jusqu’à presque 15 ans. Puis l’addiction est rapidement apparue. Je me suis rendu compte que je ressentais des émotions qui n’avaient pas d’égal dans d’autres situations de vie lors de ces évènements.

PC: Comment l’êtes-vous devenu(e) ?

LL: 2005 et une phase de qualifications inoubliable pour la Coupe du Monde 2006 en Allemagne. Suisse-France à Berne, les deux matchs de barrage contre la Turquie. Mes premières larmes de joie pour du sport.

PC: Avez-vous une anecdote liée à votre passion ?

LL: J’en aurais passablement à raconter. Une marquante serait peut-être le trajet réalisé pour le match Suisse-Serbie lors de la Coupe du Monde en Russie. Ayant un examen à passer 3 heures avant mon vol pour la Pologne, j’ai pris toute mes affaires dans la salle de classe et un ami m’attendait dans le parking pour m’amener à l’aéroport. J’ai expédié mon examen, sauté dans la voiture, pris mon avion et atterri quelques heures plus tard à Gdansk en Pologne. J’ai dormi à même le sol dans la gare de la ville puis un polonais que j’avais contacté via une application de covoiturage m’a ensuite amené à Kaliningrad le lendemain matin. Sa voiture ne passerait certainement plus l’expertise en Suisse depuis quelques décennies et c’est un euphémisme de dire que malgré la fatigue, je trouvais les forces pour me tenir vigoureusement à la poignée de maintien passager. J’ai ensuite presque directement enchaîné avec le match et célébré la victoire toute la nuit avant de retourner à l’aéroport le lendemain matin.

PC: Comment est-ce que vous cultivez votre passion ?

LL: En continuant à découvrir de nouveaux pays, de nouveaux stades. Et il faut dire qu’elle est en constante évolution. Je me rends compte que ma passion est déjà totalement différente de celle que je vivais il y a 10 ans. Je prends un peu plus de recul et apprécie les choses différemment.

PC: Est-ce que vous désirez transmettre cette passion ?

LL: Bien sûr ! Il ne fait aucun doute que mes enfants m’accompagneront rapidement dans les tribunes.

PC: Avez-vous des modèles/icônes dans votre passion ? Et pourquoi eux/elles ?

LL: Ma passion ne se résume jamais à un individu en particulier mais plutôt à des groupes d’individus. Si je devais citer un modèle, ce serait peut-être le Kop d’Anfield à Liverpool. Pour la fidélité, l’amour que les Scousers portent à leur club. Ce n’est évidemment pas le seul club mais ce sont les premières images de supporters qui m’ont inspiré en regardant mon poste de télévision étant jeune. J’ai ensuite eu la chance d’assister à de nombreuses rencontres dans ce stade et j’en garde d’excellents souvenirs.

PC: Comment avez-vous vécu cette célébrité soudaine ?

LL: Au début avec une certaine anxiété car je n’aime pas particulièrement quand les projecteurs sont braqués sur moi. Après, je m’y suis rapidement acclimaté et ai appris à faire avec. Je me rends compte maintenant, avec un certain recul que la plupart des réactions sont positives.

PC: En quoi est-ce que cela a changé votre vie / quotidien ?

LL: Je me fais parfois arrêter dans la rue pour des photos où juste pour échanger quelques mots. Je suis beaucoup plus sollicité qu’avant, tant par les médias que par certaines marques. C’est tout de même un changement assez notable dans mon quotidien à court terme.

PC: Aviez-vous déjà imaginé vous retrouver dans une situation similaire ?

LL: Non jamais. Un des bonnes leçons à tirer de cette situation est que la vie nous réserve réellement des surprises insoupçonnables.

PC: Pouvez-vous nous raconter quelques anecdotes liées à votre nouvelle popularité ?

LL: On m’a proposé de participer à une émission de téléréalité en Russie pendant 1 mois. J’ai reçu des dizaines de cadeaux de la part de diverses entreprises chez moi depuis le 28 juin dont des t-shirts, des cornichons, des biscuits, des boissons, une valise et un sac à dos, …

PC: Comment ont réagi votre famille et vos amis ?

LL: De manière positive. Ils connaissent tous ma passion et sont heureux de voir que cela m’apporte de belles choses dans ma vie.

PC: Quels sont vos plans / rêves pour le futur ?

LL: Que la Suisse aille en ½ finale la prochaine fois 🙂 Simplement de rester en bonne santé, de garder les mêmes amis, famille, copine que j’ai autour de moi aujourd’hui. J’ai de la chance d’être aussi bien entouré.

PC: Luca, vous avez tellement fait vibrer le cœur des Suisses qu’ils vous promeuvent au poste de sélectionneur de l’équipe nationale pour le match du 5 septembre contre l’équipe d’Italie : quel est votre 11 de base ?

LL: Je ne pense pas que j’apporterais beaucoup de changements par rapport à la composition vue durant cet Euro :

Sommer ; Rodriguez ; Akanji ; Elvedi ; Zuber ; Xhaka ; Freuler ; Mbabu ; Shaqiri ; Seferovic ; Embolo 

PC: Et quels 5 espoirs lancez-vous 3 jours plus tard contre l’Irlande du Nord ?

LL: J’aimerais beaucoup voir Kobel au but, Zeqiri en n°10, Ndoye au milieu de terrain, Lotomba en défense et Stergiou en défense centrale.

PC: Quel regard portez-vous sur le Servette FC et plus largement sur le football romand ?

Je suis la Super League d’assez loin. Je trouve que Servette fait du très bon travail depuis son retour dans l’élite et sa participation à l’Europa Conference League. Je trouve toujours le football romand très en retrait par rapport aux grosses écuries du pays (YB et Bâle notamment).

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